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14/06/2014

Les produits / Le vin

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Pour les amateurs de vin, il est aujourd'hui possible d'acheter dans les nombreuses vinothèques au mieux, sinon dans les supermarchés de la place des vins très honnêtes à des prix tout à fait abordables. Les vins des régions françaises même s'il n'ont pas de AOC (sur l'étiquette : "vin de France", anciennement "vin de table") sont souvent et même quand ils sont à des prix en dessous de 1000 francs la bouteille d'un bonne qualité et réalisés par des vignerons passionnés (voir l'article ci-dessous). Mieux vaut choisir sa bouteille avec soin, même si on ne cherche pas dans le rayon des vins onéreux et avec des étiquettes prestigieuses...

Au delà du plaisir gustatif, il en résultera toujours un autre avantage (financier aussi) non négligeable : un simple vin de table de bonne qualité, même s'il est produit par une coopérative par exemple, ne donne pas les désagréments d'une "piquette" le lendemain et évite, outre la fatigue et l'inefficacité aux taches auxquelles on veut se consacrer, l'achat d'un paquet d'Alka Seltzer (un mélange d'aspirine et de bicarbonate de sodium) ou de paracétamol.

"Alors que la plupart des propriétaires de grands crus classés se félicitent à l’occasion de la publication du nouveau classement de Saint-Emilion, au point parfois d’en éprouver de la « béatitude », les vignerons sans grade sont de plus en plus nombreux à ne même plus obtenir l’AOC, cette simple appellation liée à leur territoire.

Leurs vins sont en effet recalés à l’agrément, déclassés en vin de table (ou vin de France, selon la nouvelle nomenclature) pour diverses raisons. Beaucoup de ces mauvais élèves sont pourtant très appréciés des amateurs, ou encore bien notés dans les guides des vins.

Comment se fait-il que de bons vignerons en soient réduits à faire des vins de table ? Éléments de réponse avec Mathias Marquet, jeune vigneron à Sigoulès, dans l’aire d’appellation de Bergerac :

« Faire un vin d’AOC aujourd’hui, c’est comme passer les éliminatoires de Miss Camping. C’est l’étape avant tous les autres concours qui alimentent le business juteux des petites vignettes, ces médailles d’or au concours de X ou Y qu’on voit partout.

Le principe est le même : on paye pour qu’une bande de guignols au goût standardisé nous disent si notre vin a la goût de là où il vient. Et on paye cher.

Mais tout est logique, cohérent. Déjà, les services techniques du conseil interprofessionnel nous rappellent à chaque début de vendanges qu’il est bon de levurer nos cuves, que les enzymes d’extraction ont de très bons résultats, ou encore que pour obtenir des rouges pleins de fruits, les chips de bois offrent d’excellents résultats en vinification...

Censée rassembler pour défendre et promouvoir, l’AOC écrase pour lisser et diviser. Chez nous, l’AOC et ses crus sont le résultat de luttes politiques locales, plus que de climats et de terroirs. Comme il y a une multiplicité de sols, de pédologies, d’orientations, trouver un fil conducteur commun à ces vins tient de l’exercice acrobatique. Alors on lisse par la méthode, avec l’imposition d’un type de vin. On cherche les vins sans défaut au lieu de chercher des vins d’expression.

Finalement, une fois qu’on a tout tenté avec la belle AOC, mais qu’elle rejette constamment ses fils et filles de caractère, on frappe à la porte de l’enfer, où tous les copains nous appellent depuis longtemps.

Les Hell’s Angels du pinard vous ouvrent les bras, avec leur “vin de France”. Et paradoxalement, je crois qu’on s’y sentira mieux accueilli que chez notre propre mère... »

Mathias Marquet est loin d’être un cas isolé : le 6 septembre, Jérôme Bressy, fameux vigneron de Rasteau, annonçait être « contraint à ne plus pouvoir présenter ses vins en l’état à l’agrément du Cru Rasteau ou des Côtes du Rhône, à compter du millésime 2012 ». Des vins d’ailleurs réputés et qui se vendent près de 40 euros la bouteille.

Son crime à lui ? La « réintroduction de cépages traditionnels de la région et aujourd’hui quasiment disparus des vignobles de Rasteau ». Une affaire Kokopelli des cépages."

(http://blogs.rue89.nouvelobs.com/no-wine-innocent/)

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(Étiquette d'une des cuvées de Mathias Marquet : "C'est l'heure du bib pépé",

le site web de son domaine : http://chateaulestignac.weetoolbox.com/)

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