30/03/2014
Les produits / Les marchés
Mesure 17
Contrairement à une idée reçue, les supermarchés ne sont pas forcément moins chères que les marchés.
Par ailleurs, faire ses courses de fruits, de légumes, de viande, de poisson, de confitures, de condiments, de miel etc. sur les marchés, chez les bouchers, chez le primeur etc. offre :
- une fraicheur supérieure, donc la possibilité de mieux gérer son garde-manger ;
- une meilleurs traçabilité (on s'adresse le plus souvent au producteur, sinon à un revendeur qui connait bien le producteur dont il est client), donc la possibilité aussi d'une critique, d'une contestation du rapport qualité-prix ;
- la possibilité de soutenir, par son achat, une micro-entreprise, une entreprise familiale, sinon une entreprise "à taille humaine" ;
- la seule façon pour l'instant et en l'absence de plus de concurrence dans la grande et moyenne distribution, de soutenir la pluralité de la redistribution de la richesse dans le tissus économique local (pour rappel "deux grands groupes de distribution cumulent ensemble près de 85 % des parts de marché dans le secteur du Grand Nouméa", d'après le rapport de l'autorité de la concurrence relatif aux mécanismes d'importation et de distribution des produits de grande consommation en Nouvelle−Calédonie du 21 septembre 2012. Voir aussi le fichier à télécharger dans la colonne de droite : "Indice Big Mac...") ;
- la possibilité, en entretenant des relations avec son marchand, son boucher etc. de pouvoir parfois demander des ristournes et d'autres faveurs (le os pour le chien chez le boucher par exemple);
- de devoir apprendre à comparer le prix et la qualité d'un produit (au supermarché, il y a par exemple souvent qu'une variété de tomates à un prix X, au marché, on est obligé de comparer les offres de tomates des divers stands présents) ;
- etc.
Sur le marché, privilégier les stands de producteurs au détriment des stands de revendeurs, on peut demander au vendeur s'il est lui même producteur, sinon globalement les stands avec une diversité moindre (et sans produits d'importation comme la pomme etc.), voir un ou deux produits seulement sont plus probablement des producteurs. On peut aussi faire ses courses aux stands "à la sauvette" en bord de route, ils n'ont peut-être pas d'autorisation pour vendre ainsi, mais il n'est aucunement interdit, ni punissable d'y faire ses courses.
(photomontage : Miriam Schwamm)
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Au supermarché / Les DLC & DLUO
Mesure 16
Ne pas confondre les DLUO et DLC, comprendre ces dates & agir en conséquence :
La date limite de consommation (DLC) "est une date limite impérative apposée sur les denrées alimentaires périssables préemballées pouvant, après une courte période, présenter un danger immédiat pour la santé humaine. C'est le cas des produits carnés au rayon boucherie, de certains produits laitiers, des légumes prédécoupés. Cette date est laissée à l'appréciation du fabricant, sauf pour quelques produits où la réglementation sanitaire s'impose" (service publique.fr). Elle est indiquée sur les produits alimentaires ( "à consommer jusqu'au...").
Mais est-elle à respecter au pied de la lettre ? Pas si l’on en croit les associations de consommateurs. Charles Pernin, chargé de mission alimentation et santé à l’association CLCV, affirme ainsi que l’on nous vend des produits à dates raccourcies juste "pour assurer un certain niveau de rotation dans les rayons" . La preuve : jusqu’en 2013, certains produits frais à destination des départements d’outre-mer bénéficiaient d’une DLC allongée de 20 jours pour les yaourts ou même 80 jours pour du gruyère râpé.
La date limite d'utilisation optimale (DLUO) est une date indicative qui est apposée sur les denrées préemballées qui, une fois la date passée, peuvent avoir perdu tout ou partie de leurs qualités spécifiques, sans pour autant constituer un danger pour celui qui les absorberait. C'est le cas des conserves, produits congelés, produits déshydratés. Elle s'exprime sur les conditionnements par la mention "à consommer de préférence avant le..." ou "à consommer avant fin ..."
En réalité, il est parfaitement possible de déguster un yaourt une dizaine de jours après la date limite, et ce sans danger (à condition de bien les conserver), pour le fromage, jusqu'à deux semaines, les œufs jusqu'à 4 semaines, les céréales et légumes secs (blé, riz, lentilles, haricots etc.) quasi indéfiniment (on a trouvé des lentilles dans des pots en terre lors de fouilles archéologiques qui étaient sur le principe, parfaitement consommables), les boites de conserve plusieurs années.
Sinon et sur le site "service publique.fr" :
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En moyenne, les Français jettent chaque année 20 kilos de déchets alimentaires, dont 7 kilos de produits non consommés encore emballés", selon une étude de l’Ademe.
Apprendre à appréhender soi-même la qualité d'un aliment, même dont la date est dépassé en l'observant : couleur, absence d’insectes et larves, odeur etc. évite de les jeter inutilement.
Parfois encore on peut bénéficier de vraies promotions dans les supermarchés (sur le produits avec une DLUO dépassée, ils ne sont pas interdites à la vente au contraire des produits avec une DLC dépassée).
(voir aussi le lien vers l'article à ce sujet et l'extrait du documentaire "Dive" sur le freeganisme dans la colonne de droite).
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29/03/2014
Les produits / Le jus d'orange
Mesure 15
Le jus d'orange (et boissons semblables), c'est avant tout une grande histoire de marketing, mais aucunement un élément indispensable "pour bien démarrer une journée" (qu'il s'agisse d'adultes ou d'enfants) ! Un verre de jus d'orange à base de jus concentrée peut contenir autant de sucre ("sucres" ou "glucides" sur l'étiquette) qu'un verre de Soda. Les boissons à base de jus de fruits (comme certaines marques fabriquées localement que les gens achètent beaucoup) ne contiennent que 10% environ de jus de fruits, c'est avant tout de l'eau sucrée aromatisé. En plus ces produits-là sont vendus au supermarché dans le même rayon que les pur jus de fruits. Pour la vitamine C qu'ils contiennent (naturellement ou ajouté) et qui est souvent un argument de vente majeure, le jus d'orange n'est pas leur meilleure source : une même quantité de brocolis, poivrons, persil, kiwi par exemple en contient bien plus. Par ailleurs, la vitamine C est une vitamine peu stable, dans une bouteille scellée, elle se dégrade au delà de deux mois de conservation, plus encore si la bouteille est en plastique. Une fois la bouteille ouverte, la dégradation s’accélère...Le meilleur moyen de consommer de la vitamine C est de manger des fruits et légumes les plus frais possible, goyaves, carambole, corossol, pomme cythère, pomme kanak, pomme liane, ananas etc. mais bien sûr aussi les oranges, mandarines, pamplemousses et citrons locales.
Globalement tous les fruits et légumes de saison et produits localement ont une teneur en vitamine C plus élevée, pour ne citer que celle-ci, aussi parce que le stockage est moins longue que pour les fruits et légumes importés.
Acheter les fruits et légumes locaux, même s'ils ne sont pas toujours à des prix très bas n'est pas seulement bénéfique pour le secteur agricole d'ici et sa capacité à nourrir la population, mais puisqu'on peut se passer ainsi complètement de jus de fruits et boissons à base de jus de fruits importés, bénéfique pour le porte-feuille.
(voir à ce sujet le documentaire sur le jus d'orange disponible dans la colonne de droite)
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Les enfants / La participation
Mesure 14
Mettre les enfants à contribution dans les taches ménagères, au jardin, pour les courses etc. Les enfants ne sont pas à l'hôtel 5 étoiles chez leur parents mais en apprentissage, si filles et garçons n'apprennent pas petit déjà de faire la cuisine, les règles de la conservation des aliments, le ménage, le repassage éventuel, les semailles et l'entretien des diverses plantes potagères, les petites bricolages et réparations, la mécanique, la couture, ils manqueront de ces outils plus tard. Au mieux, sans distinction de sexe, c'est à dire que les filles sont toutes aussi aptes à apprendre le bricolage, la mécanique que les garçons le sont pour la couture et la cuisine. Leur capacité à faire tout cela leur donnera un indépendance et une richesse qu'ils ne devront qu'à eux-mêmes et qui fera d'eux des être estimables et aimables. Exclure les filles et garçons d'une partie de ce savoir sous couvert de leur sexe, c'est les rendre dépendants d'un partenaire et dans l'attente permanente que l'autre doive combler ces lacunes, par ailleurs ils seront dépendants aussi des couturiers, garagistes, électriciens et dépanneurs en tout genre.
Mettre les enfants à contribution est aussi une mesure d'économie, pour les parents, comme pour les enfants quand ils seront grands à leur tour...
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28/03/2014
Les plantes / Le chou kanak
Mesure 13
Le chou kanak est génereux comme la Nouvelle-Calédonie peut l'être !
Planter le chou kanak, c'est planter de l'or vert : c'est une plante humble et utile. Si on a un bout de jardin, même petit, il n'y prendra guère de place s'il est installé contre une barrière par exemple et il est facile à tailler. Même le jardinier débutant peut le faire prospérer : alléger la terre à la barre à mine, installer une simple bouture, un peu d'eau à la plantation et par temps sec suffisent pour qu'il honore gratuitement son propriétaire de ses feuilles quelques mois plus tard. Le chou kanak nettoie le corps (il est médicament) et s'utilise comme un épinard en toute circonstance. Si on n'a pas de jardin, donner un bouture à celle ou celui qui en a. Au propriétaire de partager quelques tiges feuillues ensuite, qui sont des boutures à leur tour.
Ne pas manger les feuilles crues, mais on peut aisément omettre la cuisson à l'eau si on veut, la variété à feuilles larges exsude du gluant ainsi qui peut repousser certaines, mais les cisailler et faire sauter. Pour une pizza, dans une omelette, dans un ragout de viande, en quiche etc. elles feront merveille. Les grandes feuilles de la variété à feuilles larges, peuvent s'utiliser comme les feuilles de chou rond, garnies d'une farce etc.
"Les légumes feuilles tropicaux apportent 10 à 100 fois plus de micro-nutriments que la salade, le chou ou le poireau."
(Colloque CIRAD, Angers 2005)
(voir les fiches des plantes de la CPS dans la colonne de droite et les recettes dans la colonne de gauche)
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A la maison / Lutte contre l'obsolescence programmée
Mesure 12
Parfois on est épuisé de lutter contre l'obsolescence programmée qui vient encore de frapper à la maison. Dernièrement c'était l'ordinateur, il y a deux semaines la perceuse, hier le presse-agrumes qu'on vient à peine d'acheter mais qui n'est déjà plus sous garantie (comme c'est bizarre !) et là, c'est l'ampoule de la cuisine qui vient encore de péter : Quand on n'en peut plus, regarder sur le site des pompiers de Livermore, avec la (3ème) webcam qui filme l'ampoule centenaire (113 ans en juin 2014). Ça aide pour se redonner courage et pouvoir dire malgré tout qu'un autre monde est possible !
Le lien dans la colonne de droite : "Livermore's Centennial Light Bulb".
(photo de la webcam à Livermore)
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